Par un arrêt du 17 juin 2022, la Cour d’appel de Bordeaux a infirmé l’ordonnance du juge des libertés et de la détention (JLD) du 9 juin 2022 autorisant le transfert de Romain Dupuy de l’Unité pour malades difficiles (UMD) du centre hospitalier de Cadillac (Gironde) à une autre unité fermée de soins psychiatriques. La Cour d’appel a déclaré incompétent le JLD pour statuer sur cette demande.
Le cas de Romain Dupuy, âgé aujourd’hui de 39 ans, avait connu un large écho fin 2004 lors du « Drame de Pau ». Le jeune homme, atteint de schizophrénie, avait alors tué deux soignantes de l’hôpital psychiatrique de Pau. Jugé irresponsable pénalement en appel, il est depuis 2005 hospitalisé à l’UMD de Cadillac. Son placement dans ce service est régulièrement contrôlé par le JLD. Il demandait son déplacement dans une autre unité fermée du CH de Cadillac, mesure refusée par le préfet de Gironde.
Cette affaire fait ressurgir dans l’actualité la question de l’hospitalisation sans consentement en hôpital psychiatrique. Très médiatisée, cette cause d’admission en UMD n’est toutefois pas unique – ni majoritaire.
Ces difficultés qui semblent systémiques affectent tout particulièrement les usagers, mais les soignants ne sont pas épargnés pour autant. Les difficultés et le sentiment d’épuisement peuvent alors être majorés, en particulier chez les étudiants et les jeunes médecins, qui se trouvent en position de devoir compenser les failles du système au côté des autres professionnels de santé.
Une idée reçue courante voudrait que les personnes âgées perdent tout intérêt pour le sexe, et n’adoptent plus de comportement « sexualisés ». Mais si l’on en croit les résultat d’une enquête britannique menée par l’University College de Londres, ce n’est pas le cas.
Celle-ci a révélé que 85 % des hommes de 60 à 69 ans déclarent être sexuellement actif, tout comme 60 % de ceux de 70 à 79 ans et 32 % de ceux de 80 ans et plus. De leur côté, les femmes sont moins actives sexuellement à mesure qu’elles prennent de l’âge, mais certaines études montrent que, tout comme les hommes, nombre d’entre elles veulent aussi continuer à avoir des rapports sexuels en vieillissant. Des recherches menées aux États-Unis font d’ailleurs état de niveaux similaires d’activité sexuelle dans les groupes d’âge précités.
Dès le début de la pandémie de Covid-19 début 2020, des psychiatres ont alerté sur le risque d’augmentation de troubles psychiatriques. Très tôt, des études ont ainsi été réalisées chez les jeunes (adolescents, étudiants et étudiants en santé), chez les soignants hospitaliers et également en population générale).
Mais, paradoxalement, peu d’études se sont intéressées aux médecins libéraux.
« Mens sana in corpore sano », un esprit sain dans un corps sain. On utilise souvent cette citation pour mettre en avant l’effet bénéfique qu’aurait l’activité physique sur les capacités mentales. En réalité, la phrase apparaît dans la Satire X écrite par le poète satirique latin Juvénal vers le IIᵉ siècle et est plus étendue : elle indique qu’il faut prier pour avoir un esprit sain dans un corps sain (« orandum est ut sit mens sana in corpore sano »).
Hors cette approximation littéraire, que peut-on dire physiologiquement sur le fait de garder un corps sain, équilibré et exercé pour notre cerveau : l’exercice peut-il vraiment contribue à maintenir nos capacités mentales de cérébrales ?
Hé bien oui. Et il existe de nombreuses données scientifiques allant en ce sens, notamment en ce qui concerne les conséquences du vieillissement.
Étant donné que l’exercice est bon pour notre système immunitaire, certaines personnes pourraient penser que faire de l’exercice pendant que l’on est malade peut aider à « évacuer la maladie ». Malheureusement, en ce qui concerne le rhume par exemple, rien ne prouve que faire de l’exercice pendant la maladie puisse la raccourcir ou la rendre moins pénible…
Un bénéfice en amont bien expliqué
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles l’exercice physique est bénéfique pour notre système immunitaire.
La première peut s’expliquer en partie par les hormones qui sont libérées lorsque nous faisons de l’exercice. Il s’agit des catécholamines, mieux connues par leurs représentantes les plus fameuses que sont l’adrénaline et la noradrénaline. Ces hormones jouent un rôle important dans le fonctionnement de notre système immunitaire en provoquant la libération rapide d’importantes cellules immunitaires qui aident à détecter la présence de virus ou d’autres agents pathogènes dans l’organisme.
Elles augmentent également le nombre de transferts de nos cellules immunitaires entre le sang où elles circulent et les tissus où elles peuvent avoir à intervenir – ce qui est important pour les aider à détecter et à prévenir les maladies causées par des virus ou d’autres agents pathogènes. Les recherches montrent que l’exercice est un moyen d’accroître les niveaux de ces hormones primordiales dans notre organisme.
Deuxième point : lorsque nous pratiquons une activité sportive, le flux sanguin augmente afin d’aider notre corps à faire face à ses exigences accrues imposées par l’exercice. Ce flux sanguin élevé impose un stress plus important à nos vaisseaux sanguins, ce qui libère des cellules immunitaires spécifiques de la famille des lymphocytes, les cellules tueuses naturelles et cellules T. Ces lymphocytes, qui peuvent être en sommeil sur les parois de nos vaisseaux sanguins, jouent tous deux un rôle important dans la destruction des cellules de notre organisme infectées par un virus.
L’exercice physique peut encore avoir d’autres effets bénéfiques pour notre lutte contre les infections. Par exemple, il a été démontré que les personnes âgées qui font régulièrement de l’exercice pendant un mois cicatrisent plus rapidement les plaies cutanées que les membres d’un groupe témoin n’ayant pas fait d’exercice. Ce processus de guérison plus rapide réduit le risque de pénétration de virus et de bactéries dans l’organisme par le biais des plaies cutanées.
Tous ces mécanismes peuvent, ensemble, améliorer notre réponse immunitaire et ainsi réduire le risque de contracter des infections. Et il n’est pas nécessaire d’être un habitué des salles de sport pour en tirer des bénéfices. Trois études ont montré que lorsque des personnes qui ne faisaient pas d’exercice physique se mettaient à faire de la marche rapide régulièrement pendant 40 à 45 minutes, cinq jours par semaine, elles voyaient leurs symptômes d’infection des voies respiratoires supérieures diminuer de 40 à 50 % par rapport à un groupe témoin.
Et lorsque l’on est déjà malade ?
Malgré ces bienfaits, il est difficile de savoir si faire de l’exercice pendant un rhume vous aidera à vous ranger vos mouchoirs plus rapidement que si vous n’en faisiez pas.
Aucune étude ne s’est en fait vraiment penchée sur la question à l’heure actuelle, en grande partie parce qu’il serait difficile de mener ce type d’étude – notamment parce qu’une partie des participants devraient être infectés par un virus afin de déterminer si l’exercice a un effet ou non. Non seulement cela serait difficile à réaliser, mais cela est également éthiquement contestable.
Mais puisque l’exercice est bon pour le système immunitaire, pourquoi faire un peu de sport pendant une infection ne pourrait-il pas améliorer notre défense ? Cela parait logique…
Eh bien, il est déjà important de se rappeler que l’exercice peut stresser le corps. S’il est bénéfique dans certaines circonstances, il peut aussi rendre les cellules immunitaires moins capables de répondre aux agents pathogènes. Cela peut être dû en partie au fait que le corps a besoin de plus d’oxygène et d’énergie stockée (sous forme de glucose) lorsque nous faisons de l’exercice – dont nos cellules immunitaires ont également besoin pour mener à bien leur lutte. Si l’organisme combat une infection existante et qu’il est en même temps exposé au stress de l’exercice, la réponse immunitaire n’en bénéficiera pas forcément s’il faut partager les ressources en énergie.
Mais s’il n’existe actuellement aucune preuve que pratiquer un sport pendant un rhume peut aider à se remettre plus vite, cela ne signifie pas forcément qu’il faut s’abstenir ! Il y a juste quelques précautions à prendre.
Première chose, il y a quelques cas où il est déconseillé de faire de l’exercice : si vous avez de la fièvre, des douleurs musculaires ou des vomissements, etc.
Ensuite, il faut savoir écouter son corps. Si vos symptômes sont principalement situés au-dessus du cou (comme un écoulement nasal ou une congestion), commencez par faire de l’exercice à une intensité plus faible que d’habitude pour voir comment vous vous sentez. Si tout va bien, vous pouvez augmenter progressivement l’intensité. Mais si ce surcroît d’activité vous fait sentir plus mal, arrêtez l’effort et reposez-vous.
Autre chose : pensez à vous, mais pensez également aux autres ! Si vous voulez faire de l’exercice pendant que vous êtes malades, allez-y… tout en faisant attention si vous êtes en présence d’autres personnes. Les infections des voies aériennes (rhumes, etc.) étant contagieuses, il est ainsi préférable de ne pas aller au gymnase ou à la salle de sport et de pratiquer à l’extérieur ou à la maison pour éviter de contaminer vos voisins.
L’exercice régulier est un excellent moyen de préparer le système immunitaire à combattre différents types d’infections, y compris le rhume et peut-être même le Covid… Mais ne vous sentez pas obligé de pratiquer une activité physique si vous êtes malade et fatigué. Souvent, le meilleur remède contre un simple rhume est le repos et une bonne hydratation. Avoir été actif avant aura limité vos risques de vous retrouver dans cette situation désagréable…
Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.